Aptitudes aux Armées

APTITUDE MILITAIRE

Toute déclaration fausse ou insuffisante prive d'effet le certificat médical délivré à la suite de l'examen.

L’Armée désire des personnels voyant bien et peu exposés à des revendications d’indemnisations. L’admission comporte une classification bien connue nommée SYGICOP où l’on affecte d’une note de 1 à 5 ou 6 chacun des secteurs désignés par la première lettre. Sept sigles définissent le profil médical,

ils correspondent respectivement :
S : à la ceinture scapulaire et aux membres supérieurs,
I : à la ceinture pelvienne et aux membres inférieurs,
G : à l'état général,
Y : aux yeux et à la vision (sens chromatique exclu),
C : au sens chromatique,
O : aux oreilles et à l'audition,
P : au psychisme.

Le bilan ophtalmologique est effectué dans les centres militaires ou par des experts désignés. Les lentilles de contact sont agrées pour les tests. Le questionnaire médical oblige, d’une part, à ne pas mentir, et d’autre part à tout déclarer. Toute déclaration inadéquate peut entraîner la révocation de l’admissibilité. Lors de l’expertise médicale initiale, l’établissement du profil médical conduit à une conclusion d’ordre médicomilitaire d’appréciation de l'aptitude à servir ou à l’emploi. Cette proposition peut être : l’aptitude, l’inaptitude temporaire ou définitive. Elle est déterminée en se référant à des normes ou conditions particulières, définies par le commandement, auxquelles il convient de se conformer strictement. Lors de l’expertise médicale initiale effectuée pendant les opérations de sélection, le médecin doit choisir entre un classement P0 en cas d’aptitude ou un classement P5 en cas d’inaptitude.

En ce qui concerne les militaires en cours de carrière ou de contrat lorsque à l'occasion d’examens médicaux qu'ils seraient appelés à subir (visite médicale périodique, visite médicale d’aptitude particulière à des spécialités ou formations d’emploi, visite médicale d’ordre statutaire, visite de reprise du travail après congé de maladie, etc...). Une valeur du coefficient qui pour les candidat(e)s à l’engagement aurait entraîné une inaptitude, ne constitue pas obligatoirement pour eux un motif d’inaptitude définitive à servir ou à l’emploi. En conséquence, leur aptitude sera appréciée en tenant compte :
- des contraintes physiques et psychologiques que leur imposent leur emploi ou leur fonction,
- de leur expérience professionnelle,
- des possibilités de compensation du déficit ou du handicap.

Les résultats ophtalmologiques généraux trouvent leur place dans une table où le la lettre Y est un coefficient variant de 1 à 6.

SYGICOP

Acuité visuelle sans correction

Acuité visuelle avec correction

Myopie

Hypermétropie

Classement

9/10 chaque œil

10/10

-0.5

1.5

1

7/10-9/10

8/10-8/10

6/10-10/10

10/10

-1

2

2

3/10 chaque œil

2/10-4/10

1/10-5/10

8/10

7/10-9/10

6/10-10/10

-3

3

3

1/20

8/10-5/10

-8

8

5

< normes Y4

7/10-2/10

6/10-3/10

5/10-4/10

-10

8

5

< normes Y4

< normes Y5

> normes Y5

> Normes Y5

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L’Armée modifie à convenance les critères d’admission pour les différents postes, brevets, aptitudes visées. Chaque arme et chaque spécialité a des demandes précises. Il faut toujours se renseigner auprès de services médicaux des centres de sélection. Les critères changent volontiers en fonction des besoins et des progrès médicaux.

Ainsi la chirurgie réfractive longtemps mal aimée des hôpitaux militaires est maintenant largement pratiquée dans les armées avec des ardeurs renforcées depuis la forte présence sur les théâtres extérieures. Mais les critères sont de plus en plus aisés à remplir car la sécurité opératoire augmente tandis que les premières défiances militaires s'estompent. La direction du service de santé est en mesure de répondre aux questions actualisées 

En ce qui concerne la chirurgie réfractive plusieurs exigences doivent être rassemblées et il existe plusieurs catégories de contraintes selon l’admission ou le renouvellement. Des lettres peuvent être affectées : R pour une possibilité ultérieure de chirurgie réfractive. T pour temporaire après l’opération. Schématiquement après l’âge de 20 ans et pour une intervention sans séquelles 

Il est possible au mieux d’obtenir Y2 une fois un délai de 12 mois écoulé, mais parfois c’est Y3 qui est seul possible même si tout va bien.

Dernière modification le : 25/05/2020