Les retouches en SMILE sont-elles plus difficiles ?
Dr ALBOU-GANEM Catherine
Ancienne vice présidente de la Société Française d'Ophtalmologie
cati@albou-ganem.com - www.presbytie-lasik.fr
Le SMILE (Small Incision Lenticule Extraction) consiste à corriger, grâce au laser femtoseconde Visumax®, les défauts de vision myopiques (myopie, faible astigmatisme) à travers une incision réduite à quelques millimètres.
Cette technique, qui a près de 15 ans de recul, préserve au mieux l’architecture de la cornée, induit moins de sécheresse oculaire, est quasi indolore en post-opératoire et autorise une reprise immédiate de toutes les activités même les sports à risque traumatique oculaire.
La précision et la sécurité sont extrêmes, comme toutes les autres techniques de chirurgie réfractive au laser. Mais, comme pour le LASIK et la PKR, des ajustements de la correction obtenue après le premier geste sont parfois nécessaires si le résultat de la chirurgie ne correspond pas à celui visé et si les conditions anatomiques, en particulier la forme et l’épaisseur de la cornée le permettent.
Le taux de reprise est faible en SMILE. Il est autour de 3 %. Les ajustements réfractifs sont toujours minimes et inférieurs à 1.5 dioptrie.
Les reprises ou ajustement chirurgicaux sont-ils plus difficiles après le SMILE ?
Toutes les techniques de chirurgie réfractive peuvent être proposées aux patients pour corriger l’amétropie résiduelle après un premier geste effectué par la technique SMILE.
L’indication opératoire est en général posée après le 3ème mois lorsque le résultat du premier geste est définitif.
Les reprises après SMILE peuvent s’effectuer par :
- PKR : Il est possible de rajouter quelques impacts de laser excimer en réalisant un traitement de surface par PKR
- LASIK : Il est également très aisé de réaliser un LASIK après un SMILE grâce à un module spécifique du laser Visumax®
- SMILE : il est enfin possible de réaliser un nouveau SMILE mais le geste est plus délicat.
Il existe à l’heure actuelle un consensus scientifique pour corriger par PKR les amétropies résiduelles après SMILE.
La PKR a pour l’avantage sa simplicité, le maintien du bénéfice sur l’architecture de la cornée, la moindre consommation de tissu cornéen et enfin sa très grande précision.
Par ailleurs l’inconvénient de la douleur post-opératoire de la PKR réalisée en première intention n’existe quasiment pas où est très atténuée lorsque la PKR est réalisée après une autre technique de chirurgie réfractive.
En conclusion l’idée reçue que les reprises sont plus difficiles en SMILE a été avancée par ceux qui ne la maîtrisent pas ou par ceux qui ne possèdent pas le laser femtoseconde Visumax®, seul laser actuellement disponible sur le marché pour opérer les défauts de vision avec la technique SMILE.