Le laser femtoseconde n’est pas utilisé par tous les centres pour le Lasik. Pourquoi ce n’est pas généralisé ?
Dr ABENHAÏM Alain
Ancien chef de clinique-assistant des Hôpitaux de Paris
Cabinet Breteuil a.abenhaim@wanadoo.fr
Tout Lasik comporte deux étapes : la première crée une très fine découpe en lamelle de la face la plus superficielle de la cornée. La seconde est le traitement réfractif proprement dit c’est-à-dire l’ablation- sculpture d’une partie réduite du stroma cornée par une laser excimer.
Depuis 2004 la préparation faîte au laser femtoseconde est extrêmement précise, rapide, sure, reproductible, sans aléas manuel, stérile, régulière et homogène. Auparavant ce temps était réalisé avec un microkératome qui est une sorte de rasoir mécanique à lame. Ce dernier dispositif est faible, souvent à usage unique mais ne comporte pas les avantages des mesures adaptables du laser et expose à des incidents liés tout simplement à un usage manuel et à des contours forcément très biseautés : ce n’est plus un LASIK TOUT LASER.
La raison de conserver le microkératome est en tout premier lieu financière : une lame coûte moins chère qu’un laser. Mais aussi on supprime la maintenance. Entre les mains de chirurgiens expérimentés les résultats ne ne sont pas défavorables et le microkératome n’est pas à exclure des panoplies offertes.
Il n’en reste pas moins que se priver du laser femtoseconde est, pour le patient, un désavantage chirurgical même si le risque est faible. N’oublions pas que la stabilité du volet, l’évitement des plis et irrégularités…la prévention de diverses inflammations sont directement liés à la qualité de la découpe et de la ré application du volet. Seul le laser femtoseconde permet de faire un design personnalisé de la bordure du capot cornéen.